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PROJETS

Le Schism du prisme

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Le Schisme du prisme est un projet artistique et multidimensionnel  de construction d’univers composé de dessins, d’artefacts, d’un livre d’artiste et d’un film d'art avec trame sonore originale du compositeur Alexander MacSween. Cet univers sera présenté dans un contenant physique au HANGAR 7826, à Montréal, du 30 mars au 14 avril 2024 (événement Facebook). D’autres contenants physiques pourraient suivre. Les contenants virtuels comprennent cette présence en ligne et le site Web de HANGAR 7826.

Les objets, les images et les récits exposés dans Le Schisme du prisme sont fortement discutables dans leur représentation d’événements historiques, mais authentiques dans leur évocation de la folie et de la vaillance humaines. Ils donnent un aperçu d’un monde campé dans la première moitié du 20e siècle où une poignée autoritaire parvint à convaincre la majorité que la perception de la couleur était illusoire et que seule l’échelle de gris existait, dans le but de décourager l’esprit d’aventure et la créativité. Ceux qui refusaient de renoncer à la couleur furent désignés comme « les autres ». Les retombées politiques de cette époque désormais connue sous le nom de La Grande négation sont décrites dans la publication Le Schisme du prisme. Ce projet peut servir de modèle comparatif pour évaluer la vague montante actuelle d’intolérance envers la diversité et d’animosité envers ceux qui voient le monde différemment.

Sans commencement ni fin, la vidéo Le Schisme du prisme est diffusée en continu. Elle exprime la notion de l’histoire qui se répète, comme c’est souvent le cas chez l’humain qui passe par un cycle constant de contraction et d’expansion dans sa conscience et sa compréhension du monde.

Le volet anthropologique de ce projet est enrichi par des souvenirs en majorité intacts, présentés en parallèle aux œuvres d’art  que l'on peut découvrir dans la vidéo, la publication (disponible en version imprimée et virtuelle) et l'exposition (voir les photos documentaires).

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Pour faire pleinement l’expérience du projet artistique Le Schisme du prisme, il faut parcourir le livre d’artiste bilingue Le Schisme du prisme : dessins, artefacts et affirmations contestables (traduit par Roxanne Berthold, conseillère créative Nalo Soyini Bruce). Conçu comme une œuvre d’art en soi, le livre est disponible en format numérique (PDF) et physique. Il ne se décline pas en exemplaires numérotés par souci de résistance aux notions de rareté, de singularité et d’exclusivité qu’implique une édition numérotée. Dans sa forme numérique, il n’est pas traité comme une marchandise, mais plutôt accessible gratuitement en cliquant sur le bouton "LIVRE".

 

Pour obtenir un exemplaire imprimé, il faut communiquer avec l’artiste. Le livre se détaille au prix de quinze dollars (canadiens) et vise à être une forme artistique démocratique et abordable, dans l’esprit de la définition d’un livre d’artiste du MoMA : 

https://www.moma.org/collection/terms/artists-book

 

De multiples exemplaires ont été publiés, comme pour le premier livre d’artiste d’Ed Ruscha publié en1963, l’ouvrage précurseur Twentysix Gasoline Stations. Produit par une presse d’imprimerie rapide, l’œuvre a bouleversé l’idée que les livres d’artiste doivent être obligatoirement caractérisés comme des ouvrages raréfiés, fabriqués à la main et souvent accompagnés d’un numéro d’édition.

 

Sous le couvert d’une analyse anthropologique et socio-politique, accompagnée d’une documentation photographique d’artefacts historiques, le livre d’artiste Le Schisme du prisme : dessins, artefacts et affirmations contestables appartient plutôt à un projet de construction d’univers de l’artiste montréalais Frank Mulvey qui présente une version parallèle et fictive du vingtième siècle liée au contrôle autoritaire. Il s’agit aussi d’un pastiche du catalogue d’exposition puisqu’il renferme des reproductions et des renseignements signalétiques sur des artefacts et dessins spécifiques, mais ce n’est pas un catalogue d’exposition, car il ne vise pas à documenter les composants d’une exposition avec l’expertise savante d’un érudit ou d’un conservateur. Le livre cherche à dérouter le lecteur en lui présentant un récit fictif qui ne fait pas référence directement aux objets reproduits, ce qui l’amène à faire des suppositions sur leur origine et leur lien avec le texte. Cela dit, le contenu du livre n’est pas totalement fantaisiste, car les artefacts mentionnés dans le texte existent réellement; cependant, pris séparément, ces artefacts ne constituent ni le contenu ni l’expérience artistiques offerts par le livre d’artiste. L’exposition associée à ce livre d’artiste est conçue pour offrir, pendant une brève période, une preuve tridimensionnelle qui vient s’ajouter à l’expérience du livre, mais cette preuve physique n’est pas nécessaire pour permettre l’existence indépendante du livre à titre d’œuvre d’art.

- Traduction : Roxanne Berthold

Éphémères imaginaires

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Éphémères imaginaires est un projet de dessins aux facettes multiples et sans limite stricte quant aux possibilités d’expression du dessin dans un éventail de disciplines, dont la sculpture, l’installation et la vidéo. Dans ce projet imaginé et dirigé par les artistes et commissaires Giuseppe Di Leo et Frank Mulvey, des notions de l’éphémère sont mises en forme dans une série  d’expositions et de publications. Par ses incarnations variées, tant sur le plan du contenu, des contributeurs et des lieux de présentation, le projet est sujet à une mutation et une évolution constantes; un champ des possibles pour les penseurs et les créateurs.

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Voyage

Le dessin Voyage sert de porte d'entrée à l'exposition, au livre et à la vidéo du même nom. Le dessin incarne toutes les permutations de ce projet à travers les notions d'immersion, de créativité et de traversée de l'inconnu.

 

Chacun de mes dessins est comme un voyage rempli de découvertes et de périls. J'ai l'impression de devoir plonger dans chaque pièce avec une certaine insouciance, car de nouveaux défis me guettent toujours. J'ai expliqué à mes étudiants que la création d'une œuvre d'art revient souvent à sauter dans une rivière avec un courant rapide. Même si vous pensiez avoir visualisé toute l'étendue de la rivière (c'est-à-dire l'œuvre d'art), être emporté au loin par son courant peut vous forcer à abandonner votre visualisation. Vous devez laisser l'œuvre d'art vous éloigner de votre visualisation initiale en raison de la force de sa propre logique interne.

 

Au départ, j'avais visualisé une représentation très cohérente d'un dessin de vague stylisé. Cependant, il est devenu beaucoup plus intéressant pour moi de représenter chaque vague différemment comme une expression des possibilités infinies de l'imagination. Pour moi, l'eau de ce dessin représente le fleuve de l'imaginaire, car elle est variée, dynamique, dangereuse et chatoyante de vie. Karsten Kroll, artiste performeur professionnel, a posé pour ce dessin. Sa maîtrise du langage corporel et sa musculature définie ont été inestimables pour ce projet. (2011, fusain sur papier, 111,8 cm x 186,7 cm, cadre compris).

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