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CRÉATION

LE CORPS À L'INTÉRIEUR

Sous des cieux changeants, parmi des ombres agitées et sur des bases incertaines, la vie persévère. Des organismes vivants à la fois fragiles et résilients scintillent dans la lumière changeante. Le monde sert à la fois de matrice et de némésis. Les humains partagent cette expérience. Des forces sublimes agissent sur nous à la fois de l'extérieur et de l'intérieur. Pour chacun de nous, une belle peau fragile enveloppe à peine le corps à l'intérieur. Nous respirons, des êtres tremblants. Nous sommes ténus. Nous sommes puissants. Nous sommes vulnérables. Nous sommes craints. Nous sommes insignifiants. Nous sommes dominants. Nous sommes seuls. Nous sommes connectés. Nous sommes protégés. Nous protégeons. 

J'ai fait un gros œuf en plâtre comme accessoire. La femme qui a posé pour ce dessin l'a enveloppé de ses bras. Sa peau couverte de taches de rousseur avait un éclat. Une épicerie locale m'a vendu de minuscules œufs de caille joliment décorés. Les surfaces d'œufs tachetées ressemblaient à la peau du modèle. Les coquilles d'œufs et la peau de la femme protègent un corps à l'intérieur. À leur tour, une terre fertile et de fines couches d'eau et d'air nous protègent tous.  (2013, fusain sur papier, 76,2 cm x 76,2 cm, cadre compris)

LE PROJET

À la fois célébrant et ridiculisant les penchants lubriques, cette pièce combine un gâteau de taille industrielle avec des personnages très animés. Il est raisonnable de supposer que ces personnages sont impliqués non seulement dans la production du gâteau géant, mais aussi dans sa consommation éventuelle. Les empreintes de chaussures environnantes sont faites de vraies bottes et chaussures, trempées dans de la gouache et pressées sur le papier sur lequel repose ce dessin. Le spectacle de ces estampes n'est peut-être pas très différent de celui observé sur le sol de cette cuisine chaotique, où pâte et glaçage au chocolat envahissent le décor dans la frénésie de la fabrication des gâteaux.

 

Des rosaces qui semblent métalliques décorent le cadre de cette pièce de la même manière qu'un gâteau serait décoré. Ils sont fabriqués à partir de résine mélangée à de la poudre de nickel, coulés à partir de véritables rosettes de glaçage à gâteau à l'aide de moules en caoutchouc délicatement appliqués. J'ai demandé à un chef pâtissier français de presser les rosettes sur des plateaux en acrylique, puis de transporter les plateaux au maître technicien et artiste Mark Prent qui a appliqué les moules et produit les pièces en résine avec un grand effet.  (1996, fusain, gouache et craie grise sur papier, 137,2 cm x 203,2 cm, cadre compris)

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